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ans avant la loi, payait des primes de 20 % plus élevées, tout en déboursant 20 % de moins qu’avec le système dirigiste. On objectera à cela que les patrons auraient eu intérêt à n’embaucher que des ouvriers sans enfants. Cela n’est pas exact, car le père de famille est toujours plus sérieux, et, d’autre part, rien m’empêchait le législateur de se borner à fixer, par rapport au nombre d’ouvriers, un pourcentage minimum d’enfants et la prime de base, de manière à pouvoir alimenter une caisse de péréquation. Il aurait ainsi économisé beaucoup de temps et de papier, au bénéfice des deux parties. On parle beaucoup « social » dans les milieux dirigistes. Il faudrait également parler un peu « psychologie », qui améliore le premier terme. Rien ne serait, du reste, plus aisé que de revenir au paiement des allocations directement par l’employeur.

La Corporation.

Il est impossible d’étudier les questions sociales sans parler de la Corporation. Ce mot magique a suscité bien des espoirs dans l’esprit de ceux qui se satisfont uniquement de manifestations verbales. J’ai voulu approfondir le sujet, et j’ai lu à peu près tous les ouvrages sur le Corporatisme parus depuis l’armistice. Tâche ingrate, qui m’a demandé beaucoup de temps, et dont je n’ai retiré qu’une magistrale impression de confusion. Aucun auteur n’est d’accord sur la définition du terme « Corporation ». Les uns l’acceptent comme un