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PRÉFACE

année à l’atelier Lefebvre et Doucet la bonne nouvelle des idées de Gauguin. Puis il fonda les dîners des Nabis', ainsi nommés parce que l’état d’enthousiasme leur devait être habituel. Les Nabis, les prophètes, c’étaient avec nous deux, nos camarades Pierre Bonnard, H. G. Ibels, René Piot, Paul Ranson, K.-X. Roussel, Edouard Vuillard…[1] Là s’élaborait, en de bruyants propos de table, la substance des premières théories qui ont engendré toutes celles qui sont ici réunie. C’est donc à Paul Serusier que je dédie ce livre, en souvenir de Gauguin, des Nabis, du Symbolisme et de notre jeunesse.

1913.
Maurice Denis.
  1. Aux Nabis de la première heure, il conviendrait d’ajouter les noms de ceux qui se joignirent un peu plus tard à notre groupe : les peintres Rippl-Ronai, Rasetti, Jean Verkade, le sculpteur Georges Lacombe ; et plus tard encore, Vallotton et Maillol. Mais ce livre n’est l’histoire que de nos idées.