gros. Une brusque prospérité gonfle comme une tirelire la cabane misérable : cent francs par jour y tombent… Bécart vit maintenant en roi fainéant ; il traîne les cafés. Tout le monde niche pêle-mêle comme autrefois ; des robes de jersey de soie sont accrochées dans des appentis sordides. On n’en est pas encore au besoin de confort, mais seulement à la satisfaction de l’appétit. On mange de fins poulets, de larges rôtis, rapportés de la ville. Toute la journée, le café chauffe et le feu flambe ; la femme de Bécart passe son temps à élargir la culotte de son homme.
À côté, en revanche, la vie s’est rétrécie. Seul avec sa fille et un seul domestique, Simon (un quadragénaire, depuis l’enfance à la ferme et pour ainsi dire immeuble par destination), Landry cultive son bien. Mais il se fait vieux. Il