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encerclent une basse-cour mouvante, des écuries à la chaude haleine, de larges fumiers, signe de prospérité. Confiant dans la force du sol qui alimentait sa vie comme une source généreuse, il dépensait aisément et il aimait à soulever un peu de poussière autour de lui.

Bécart était entré dans le monde par la porte de hasard. Journalier, pêcheur, braconnier, gars de batterie, il avait un jour, au milieu d’autres sottises, commis celle de se marier. Sa femme répandit au long des années des séquelles d’enfants. Dans une méchante cabane, tous ces mal lavés insultaient maintenant, par leurs cris et leurs guenilles, la demeure soignée et les nobles grilles de la ferme…