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sauvages, ils s’y réfugièrent, et retournèrent en Angleterre, abandonnant leur nouvelle colonie.

On leur reprocha en Angleterre d’avoir abandonné si vite leur entreprise. Ils cherchèrent à se disculper et prétextant que le sol de ce pays était trop pauvre et le climat trop rigoureux pour y établir une colonie[1]. Mais la compagnie de Plymouth ne fut pas satisfaite par ces prétextes.

Ces aventuriers eussent mieux fait de dire la vérité, en avouant franchement qu’ils avaient été chassés par les Abénakis[2].

L’année suivante, 1609, Hudson alla jeter l’ancre à l’embouchure de la rivière Pentagoët, mais il ne put s’y établir, parce qu’il fut chassé par les sauvages[3]. De là, il se rendit au Cap Cod, et, croyant qu’il en était le premier découvreur, il l’appela « Nouvelle Hollande », parcequ’il avait beaucoup de Hollandais avec lui. Du cap Cod, il alla faire des explorations sur la rivière Hudson.

Tandis que les Anglais étaient chassés du Maine par les Abénakis, les Français s’établissaient en Acadie, et sympathisaient avec ces sauvages et avec les Micmacs.

En 1604, Pierre du Gua, Sieur de Monts, fut chargé par Henri IV, roi de France, d’aller établir une colonie dans l’Amérique. Quatre navires furent équipés, dont l’un était destiné à faire la traite des pelleteries à Tadoussac ; Pontgravé avait ordre de conduire le second

  1. Bancroft. Hist. of the U. S. Vol. I, 203.
  2. Relation du P. Biard. 1611. 36.
  3. Idem. 1611. 36.