Page:Maurault - Histoire des Abénakis depuis 1605 jusqu'à nos jours, 1866.djvu/604

Cette page a été validée par deux contributeurs.
588
histoire

sieurs assaillants tombèrent, et Montgomery fut parmi les morts.

Pendant ce temps, Arnold faisait son attaque du côté du Saut-au-Matelot. Il fit prisonnière la garde placée à la première barrière, puis il s’avança pour attaquer la seconde barrière. Il reçut alors une blessure grave qui le mit hors de combat. Cependant, l’attaque se continua, sous les ordres du capitaine Morgan. Les Canadiens tinrent fermes. Mais Morgan réussit à s’emparer d’une partie des maisons, entre les deux barrières, et il eût probablement emporté la seconde barrière si les Canadiens n’eussent été secourus par un renfort de miliciens. Après un rude combat, les Américains furent forcés de se rendre, Vingt-deux officiers et 427 soldats furent faits prisonniers. Arnold se retira alors, et alla prendre position à environ trois milles de la ville.

Voici comment furent divisés les Abénakis pendant l’attaque de la ville. Quelques uns furent placés à la seconde barrière de l’Anse-des-Mères ; d’autres furent employés comme éclaireurs, dans les environs de la ville, pendant que l’ennemi se préparait à l’attaque ; les autres furent placés dans la ville. Quelques uns de ces sauvages, étant sur la citadelle, aperçurent les signaux des Américains, et donnèrent l’alarme à la garnison.

Au commencement de Janvier, 1776, les Américains étaient pour ainsi dire maîtres de la plus grande partie du pays : ils étaient maîtres de Montréal, des Trois-Rivières, de Sorel, de Chambly, de