réunir sa famille ; il faisait des recherches dans la ville, espérant rencontrer quelqu’un qui achèterait les captifs restés à Saint-François. Au commencement de Novembre, il trouva enfin une personne qui consentit à les acheter. Il écrivit aussitôt à son épouse pour l’informer de cette heureuse nouvelle. Malheureusement, Silvanus n’était pas encore de retour de son voyage de chasse, Il y avait donc impossibilité de traiter de cette affaire avec son maître.
Néanmoins, Madame Johnson communiqua cette lettre à Gill, qui consentit aussitôt à la conduire à Montréal. Elle se vit donc dans l’obligation de partir seule de Saint-François, laissant son Silvanus à la merci des sauvages. Elle eut certainement préféré attendre encore quelque temps, pensant pouvoir, plus tard, emmener son fils avec elle ; mais la lettre de son mari était si pressante, qu’elle crut devoir partir aussitôt qu’elle eut obtenu le consentement de son maître.
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