Page:Maurault - Histoire des Abénakis depuis 1605 jusqu'à nos jours, 1866.djvu/550

Cette page a été validée par deux contributeurs.
534
histoire

hospitalier, pour se mettre sous la domination de leurs maîtres.

Le 13, ils furent livrés aux sauvages, qui les embarquèrent sur un vaisseau partant pour St Jean. Peu de temps après le départ, le vent étant devenu contraire, on jeta l’ancre.

Bientôt, un canot, portant une dame qui allait à Albany, passa près du vaisseau. Johnson pria cette dame de se charger d’une lettre pour Albany. Il écrivit alors au colonel Lyddius, l’informant de ce qui était arrivé à sa famille, et le priant de faire publier ces renseignements sur les gazettes de Boston, afin de faire connaître à ses parents qu’il vivait encore avec toute sa famille. Quelque temps après, on lisait sur les journaux de Boston « que James Johnson et sa famille avaient été faits prisonniers à Charlestown, le 31 Août, par un parti d’Abénakis, et qu’ils avaient été emmenés en Canada par ces sauvages. »

On arriva au fort Saint-Jean, le 16, après une désagréable navigation de trois jours. Les captifs y furent reçus avec la même politesse qu’à Saint-Frédéric. Madame Johnson fut placée, avec son enfant, dans une bonne chambre, et une femme fut chargée de lui donner tout ce qui lui serait nécessaire.

Le lendemain, le 17, il fallut continuer le voyage. Les captifs furent livrés aux sauvages et embarqués sur un bateau, partant pour Chambly. Comme ce bateau était trop chargé, le capitaine ordonna bientôt de débarquer quelques prisonniers. Alors deux.