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histoire

dement du colonel Bougainville. Un corps de réserve, comprenant 450 sauvages, dont la plupart étaient des Abénakis du Canada et de l’Acadie, fut placé près du centre, sous les ordres de M. de Boishébert[1]. L’armée comptait 13,000 hommes, avec les milices venues des campagnes.

Vers le 20 Juin, quelques vaisseaux anglais étaient rendus à l’Île-aux-Coudres. Un parti d’Abénakis et de Canadiens, qui avait été envoyé en découverte en cet endroit, se glissa dans l’île et s’y mit en embuscade. Quelques Anglais, ayant mis pied à terre, tombèrent dans cette embuscade ; trois officiers furent faits prisonniers et les autres purent s’échapper[2].

La flotte anglaise était réunie à l’Île d’Orléans, le 25 Juin, et bientôt, elle jeta l’ancre dans le bassin de Québec.

Le 28, les Français s’occupèrent à lancer des brûlots contre les vaisseaux anglais. Les Anglais envoyèrent aussitôt des berges pour détruire ces brûlots ; mais un parti d’Abénakis, commandé par M. le Mercier, arriva assez tôt pour les protéger. Les sauvages coulèrent une berge et chassèrent les autres. Huit Anglais furent faits prisonniers[3]. Cependant, les brûlots ne produisirent aucun effet.

Après quelques jours de réflexion, Wolfe résolut de bombarder la ville et de ravager les campagnes, espérant que les Canadiens abandonneraient leurs retranchements, pour aller protéger leurs propriétés.

  1. Garneau. Hist. du Canada. Vol. I​I. 313.
  2. Mémoires sur les affaires du Canada. 1749-1760. 142.
  3. Idem. 142.