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histoire

nières guerres, M. de Vaudreuil avait épargné la Nouvelle-York, empêchant ses alliés d’y faire des courses ; que la Nouvelle-York avait fait la même chose, et qu’elle était encore disposée à agir de la même manière, dans le cas d’une nouvelle guerre.

En 1740, la guerre était imminente, M. de Beauharnais fit alors réparer les fort de Niagara, de Saint-Frédéric et de Chambly, et y mit des garnisons ; puis, il s’occupa activement à attacher les sauvages aux Français. Malheureusement, beaucoup de ces alliés n’étaient pas alors fort attachés à la cause des Français. Cependant, le gouverneur, à force d’activité, parvint à dissiper leurs craintes et à ranimer leur courage. En 1741, il les réunit en grand nombre à Montréal, et eut de longues conférences avec eux. Ces conférences produisirent de bons résultats.

Mais les Abénakis étaient toujours demeurés fort attachés aux Français, et étaient prêts à prendre les armes à l’appel du gouverneur,

La Nouvelle-Angleterre venait de former de nouveaux établissements au New-Hampshire, Or, les Abénakis avaient des prétentions sur ce territoire. Ils considéraient donc cette démarche des Anglais comme un empiétement sur leur terrain, ce qui avait fortement excité leur haine contr’eux. Aussi, ils n’attendaient que l’ordre de M. de Beauharnais pour se lancer contre ces nouveaux établissements.

Tels étaient les dispositions des Abénakis, lorsque les difficultés survenues en Europe, à l’occasion de la maison d’Autriche, firent éclater la guerre en Améri-