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des abénakis.


I​I JOSEPH-LOUIS GILL.
I​I Joseph-Louis Gill, fils de Samuel Gill et de — — — James, mort en 1798, à l’âge de 78 ans, marié en premières noces, vers 1740, à Marianne, Abénakise[1], de laquelle il eut :
1 2[2] Antoine, né en
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1744.
2 2 Xavier
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1747.
1 2 Antoine Gill, fils de Joseph-Louis Gill et de Marianne, Abénakise, mort en voyage aux États-Unis, marié en 1769 à une Abénakise, de laquelle il eut :
1 3 Maurice, né en
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1771.
2 3 Marguerite
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1774.
3 3 Jean-Baptiste
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1776.



Les descendants de ces trois Gill sont tous morts.

  1. Joseph-Louis Gill se maria à la fille du grand Chef des Abénakis. Il était le plus remarquable des fils de Samuel Gill. Tous ceux qui sont actuellement les plus distingués dans la famille Gill, descendent de lui, par son mariage en secondes noces avec Suzanne Gamelin, Il avait des talents remarquables. Aussi, pendant toute sa vie, il tint la première place au milieu des sauvages. Il gagnait sa vie, par le moyen d’un petit négoce qu’il exerçait dans le village de Saint-François. Il fut grand Chef des Abénakis pendant plus de cinquante ans. Cependant, comme il montrait quelquefois des sympathies pour les Anglais et les Iroquois, les sauvages se défiaient de lui et l’appelèrent, pour cette raison, « Mag8a8idôba8it », le camarade ou l’ami de l’Iroquois. Quelques uns même, croyant voir en lui un ennemi caché, résolurent un jour de le tuer, et allèrent dans ce but se mettre en embuscade dans la forêt, située près du village, Mais heureusement qu’il ne tomba pas dans cette embuscade. Sur la fin de ses jours, il était vénéré par les sauvages. Alors, il fut nommé Chef de la prière. Il tenait dans l’église la première place après le missionnaire.
  2. Le premier chiffre indique le rang dans la famille, et le second fait connaître le nombre des générations. Ainsi « 1 2 Antoine » veut dire qu’Antoine était le premier enfant de sa famille et qu’il était de la seconde génération, à compter de Samuel Gill.