expression sauvage, et en donner la signification.
Anaoubano — Anahubano, celui qui avait pardonné ; qui avait chassé la haine de sa pensée.
Maoualoup — Maô8atap, qui était capitaine d’un parti de guerre.
Micouambra — Mik8ôdura, ce qui rappelle un évènement.
Ouitoucameouet — 8itsukamuat, qui aide un parti pour combattre.
Couinamenant — Kuninamihôt, qui voit de loin, qui a la vue longue.
Outamouesoouit — 8dami8askuit, qui a l’esprit croche, qui contredit toujours les autres.
Ouigiascouit — 8iguaskuit, qui est flexible comme l’écorce du bouleau.
Mascosomani — Matkôsumanni, qui porte longtemps ses habits sans les user.
Malchigouis — Matsigo8is, le petit méchant.
Ouambourra — 8ôbirra, celui dont les cheveux blanchissent.
Napaniril — Nebôniril, qui fait les choses adroitement.
Ainsi les régistres de Saint-François prouvent d’une manière bien évidente que les Abénakis résidaient en cette paroisse dès l’année 1687.
Le P. Jacques Bigot, dans sa relation de 1685, dit « que pendant l’hiver 1684-1685, il alla, accompagné de quelques jeunes gens, visiter les Abénakis qui résidaient sur la rivière Saint-François. » D’après ce document, il y avait donc des Abénakis en cet endroit dès l’année 1684.