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des abénakis.

de faire glorifier la Sainte-Vierge. Je prie de tout mon cœur l’auguste Mère de Dieu de récompenser le zèle qu’ont fait paroistre vos messieurs dans cette action si charitable à l’égard de nos pauvres sauvages ; vous allez par là les gagner tous au service de Marie. Permettez-moi de présenter encore une fois mes respects à tout vostre illustre chapitre et de le remercier pour mes chers sauvages de toutes les bontés qu’il a pour eux.

« Je suis avec un profond respect en participation de vos saints-sacrifices,

Monsieur, votre très humble et très-
obéissant serviteur en N. S.
Jacques Bigot.
de la compagnie de Jésus.
À Paris le 27 Janvier 1692. »

Dans le même temps, les Chanoines écrivirent aux Abénakis, pour les remercier de leur présent et leur faire espérer qu’ils recevraient, en retour, un don de reliques. Cette lettre fut reçue à Québec au printemps, 1692. À l’automne de la même année, le P. Vincent Bigot, qui remplaçait son frère dans la mission de Saint-François de Sales, répondit aux Chanoines, au nom des sauvages, comme suit :

« Messieurs,

« Mes chers Abnaquis ont esté charmez de la lettre que vous leur avez fait l’honneur de leur escrire. Leurs gestes et leurs manières, quoique sauvages, si vous aviez pu en estre témoins, vous auroient persuadez de la sincérité de leur reconnaissance.