Page:Maurault - Histoire des Abénakis depuis 1605 jusqu'à nos jours, 1866.djvu/199

Cette page a été validée par deux contributeurs.
183
des abénakis.

quelques jours après ; nous en attendons encore tous les jours de l’Acadie avec ceux qui sont icy : on n’a pas eu de l’Acadie tout le monde qu’on attendoit. Monsieur de Saint-Castin à qui Monsieur le Général avoit fait adresser les ordres et les présens pour inviter les Abnaquis de l’Acadie de se venir joindre à ceux de nostre mission, a esté fort molesté de l’Anglois qui l’a sommé trois fois cet hiver de quitter le poste de Pentagoët où il est. Cela à ce qu’il escrit icy l’empesche de venir avec les sauvages qu’on souhaitoit de ce costé là »[1]

« Tous ceux qui sont arrivez de l’Acadie avec les nostres ont tesmoigné une passion furieuse de donner sur l’Iroquois, et on m’escrivoit il y a deux jours de Montréal que tout le monde estoit extrêmement content de nos gens On me dit hier, onzième Aoust, que nos Abnaquis avoient desjà grande réputation en France »[2]

« Ny mon frère[3] ny moy n’avons suivy les sauvages à la guerre : il a quelque occupation à la mission des Iroquois du Sault qu’on a jugez plus nécéssaire et pour moy on ne m’a pas voulu faire quitter un sy grand nombre de sauvages qui restent icy pour aller avec environ 100 guerriers qui sont en tout les Abnaquis et les Soquoquis qui sont allez d’icy[4].

 
  1. Relation du P. Jacques Bigot. 1684. 33, 34.
  2. Idem, 1684. 34.
  3. Le P. Vincent Bigot.
  4. Relation du P. J. Bigot. 1684. 35.