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accorderait quelques secours pour repousser ces sauvages.

Le Père fut accueilli à Boston avec bienveillance, et logé chez le major général Gibbons. Voici ce qu’il dit de cet Anglais. « Il me donna une clef d’un appartement de sa maison où je pourrais avec toute liberté faire ma prière et les exercices de ma religion, et me pria de ne point prendre d’autre logis pendant que je séjournerais à Boston »[1].

Voici ce qu’il dit de la Nouvelle-Angleterre. « Toute la Nouvelle-Angleterre est une république, composée de quatre colonies. La première, et la plus considérable, est celle de Boston, qui a, dit-on, quarante bourgs ou villages dans son ressort ou district. La deuxième est celle de Plymouth, à quatorze lieues d’ici ; elle a vingt bourgs ou villages, dont Plymouth est le principal, mais beaucoup moindre que celui de Boston, quoiqu’il soit le plus ancien de tous ; il est situé vers le cap de Mallebarre. La troisième est celle de Kenetigouk[2], à trente ou quarante lieues de la deuxième. Celle-ci a environ dix bourgs. Kenetigouk est la rivière des Sokokiois. La quatrième est celle de Kouinopeia[3], à dix lieues de la troisième »[4].

Le P. Druillettes dit « que la rivière Kenetigouk.

  1. L’Abbé J. B. A. Ferland. Hist. du Canada, 1èrepartie. 392
  2. De « Kunateguk » à la rivière longue, d’où les Anglais ont fait le mot « Connecticut ».
  3. De « Kinnipiia », c’est la grande eau. C’était le pays des sauvages « Kinnipiaks. » Ce territoire fut appelé « New-Haven. »
  4. Lettre du P. Druiîlettes, (l’Abbé J. B. A. Ferland. Hist. du Canada, 1èrepartie. 393.)