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de Cosmologie.

peut conclure de l’intelligence que nous trouvons en nous-mêmes, de ces étincelles de sagesse & de puiffance que nous voyons répandues dans les êtres finis, & qui fuppofent une fource immenfe & éternelle d’où elles tirent leur origine.

Tous ces argumens font très-forts : mais ce ne font pas ceux de cette efpece que j’examine.

De tout temps ceux qui fe font appliqués à la contemplation de l’Univers y ont trouvé des marques de la fageffe & de la puiffance de celui qui le gouverne. Plus l’étude de la Phyfïque a fait de progrès, plus ces preuves fe font multipliées. Les uns, frappés confufément des carafteres de Divinité qu’on trouve à tous momens dans la Nature ^ les autres, par un zèle mal à propos religieux, ont donné à quelques preuves plus de force qu’elles n’en dévoient avoir, & quelquefois ont pris pour des preuves ce qui n’en étoit pas.

Peut-être feroit-il permis de fe relâcher fur la rigueur des argumens, fi l’on manquoit de raiforts.pour établir un principe utile : niais ici les argumens :