Page:Maupertuis de - Oeuvres - T1 - 1768, Lyon.djvu/50

Cette page n’a pas encore été corrigée
4
Essai


donner à chacune que le poids qu’elle doit avoir : car on ne peut faire plus de tort à la vérité 3 qu’en voulant l’appuyer fur de faux raifonnemens. Je n’examine point ici l’argument qu’on trouve dans l’idée d’un Etre infini dans cette idée trop grande pour que nous la puiflions tirer de notre propre fond ? ou d’aucun autre fond nni, & qui paroît prouver qu’un Etre infiniment parfait exiile. Je ne citerai point ce confentement de tous les hommes fur l’exiftence d’un Dieu, qui a paru une preuve fi forte au Philofophe de l’ancienne Rome (a). Je ne difcute point s’il eft vrai qu’il y ait quelque peuple qui s’écarte des autres fur cela ; fi un petit nombre d’hommes, qui penferoient autrement que tous les autres habitans de la Terre, pourroit faire une exception ; ni fi la diverfité’9 qui peut fe trouver dans les idées qu’ont de Dieu tous ceux qui admettent fon exiftence, empêcheroit de tirer grand avantage de ce confentement. Enfin je n’infiflerai point fur ce qu’on (a) Cicer. TufcuL l. $•