Page:Maupertuis de - Oeuvres - T1 - 1768, Lyon.djvu/43

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
xxxiij
AVANT-PROPOS.

Que notre principe eût été connu de Leyhnitz, communiqué à Hermann, fut paſſé à d’autres ; j’y conſentirois volontiers ſi la choſe étoit poſſible, & j’y gagnerois peut-être davantage : ce ne ferait pas pour moi une petite gloire de m’être ſervi plus heureuſement que ces grands hommes d’un inſtrument qui auroit été commun à eux & à moi. Car il faut toujours qu’on m’accorde que, malgré cette connoiſſance, ni Leybnitz ni aucun d’eux na pu déduire les loix univerſelles du mouvement d’un principe qui portât l’empreinte de la ſageſſe & de la puiſſance de l’Etre ſuprême, & auquel tous les


V. Mémoires de l’Académie Royale des Sciences de Berlin, année 1751, page 209.

    cîpe de la moindre action eſt vrai, & qu’il n’eſt point de Leybnitz. C’étoit une adreſſe ſinguliere de M. Kœnis : aux uns il vouloit faire croire que le principe de M. de Maupertuis étoit une chimère : à ceux à qui il n’auroit pu le perſuader, il vouloit faire croire que le principe étoit de Leybnitz. Il n’a pas mieux réuſſi pour l’un que pour l’autre.

Œuv. de Maup. Tom. I. j