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AVANT-PROPOS.


le degré de clarté qui appartient à celles qui reſtent : pouſſe-t-on plus loin la ſévérité ? le nombre des preuves diminue encore, & leur lumière devient encore plus pure. C’eſt ainſi que, malgré quelques parties de l’Univers dans leſquelles on n’apperçoit pas bien l’ordre & la convenance, le tout en préſente aſſez pour qu’on ne puiſſe douter de l’exiſtence d’un Créateur tout-puiſſant & tout ſage : c’eſt ainſi que pour ceux qui voudront retrancher des preuves celles qui peuvent paroitre équivoques, ce qui en reſte eſt plus que ſuffiſant pour les convaincre : c’eſt ainſi enfin, que le Philoſophe qui cherche cette vérité dans les loix les plus univerſelles de la Nature, la voit encore plus diſtinctement.

Voilà ce que j’avois à dire ſur les preuves de l’exiſtence de Dieu que nous tirons de la contemplation de l’Univers. Et penſant ſur cette importante vérité comme je penſe, je ſerois bien malheureux ſi je m’étois exprimé de manière à faire naître quelque doute.

Parlons maintenant du principe que


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