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xv
AVANT-PROPOS.


ment, force, action, effet des corps. Ils ſe fondent ſur ce que nous ne concevons point clairement comment les corps agiſſent les uns ſur les autres. Mais ils agiſſent, ſoit comme cauſes immédiates, ſoit comme cauſes occaſionelles ; & agiſſent toujours avec une certaine uniformité, & ſelon de certaines loix : & s’il nous manque quelque choſe pour expliquer la manière dont ils agiſſent, nous ne ſommes pas moins en droit d’appeller effet ce qui ſuit toujours un phénomène, & cauſe ce qui le précède toujours. Si ces Philoſophes veulent eſſayer dans quelque autre genre que ce ſoit de donner une idée plus parfaite de ce que tout le monde appelle cauſe & effet, ils s’y trouveront peut-être ſi embarraſſés qu’ils ne nous en diſputeront plus l’uſage dans une matière où peut-être leur rapport eſt moins obſcur qu’en aucune autre.

Ma réponſe ſera un peu plus longue pour ceux qui ont cru que je ne faiſois pas aſſez de cas des cauſes finales, parce que je ne voulois pas les