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EPITRE.

Les ſciences auxquelles je me ſuis le plus long-temps appliqué, nous présentent le ſuperflu, & nous refuſent le néceſſaire : elles nous découvrent quelques vérités peu intéreſſantes, & laiſſent dans les ténèbres celles qui nous intéreſſent le plus. Je parle ici des bornes que la nature des choſes met à notre connoiſſance : il en eſt d’autres bien plus étroites que ma propre foibleſſe m'a preſcrites.

Vous jugerez auxquelles des deux il faut attribuer ce qui manque à mes ouvrages. Il ſerait inutile de vous demander les complaiſances de l'amitié : vous me lirez avec cette juſteſſe d’eſprit que vous porter en tout ; & je ſerai content, parce que


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