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qu’elle rencontre des corps qu’elle ne ſauroit pénétrer, étoient connues des Anciens : celle qui marque la route qu’elle ſuit, lorsqu’elle paſſe d’un Milieu dans un autre, n’eſt connue que depuis le Siécle paſſé ; Snellius la découvrit ; Deſcartes entreprit de l’expliquer, Fermat attaqua ſon explication. Depuis ce tems cette matière a été l’objêt des recherches des plus grands Géometres, ſans que jusqu’ici l’on ſoit parvenu à accorder cette Loi avec une autre que la Nature doit ſuivre encore plus inviolablement.

Voici les Loix que ſuit la Lumière.

La prémière eſt, que, Dans un milieu uniforme, elle ſe meut en ligne droite.

La ſeconde, que, Lorsque la Lumière rencontre un Corps qu’elle ne peut pénétrer, elle eſt reflêchie ; & l’Angle de ſa reflexion eſt égal à l’Angle de ſon incidence : c’eſt à dire, qu’après ſa réflexion elle fait avec la ſurface du corps un angle égal à celui ſous lequel elle l’avoit rencontré.

La troiſième eſt, que, Lorsque la Lu-