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Dans ce cas, cette partie ne seroit-elle pas ce qui constitue proprement l’essence de l’animal, pendant que les autres ne seroient que des enveloppes, ou des especes de vêtemens ?

III

À la mort cette partie ne survivroit-elle pas ? et dégagée de toutes les autres, ne conserveroit-elle pas inaltérablement son essence ? toujours prête à produire un animal, ou, pour mieux dire, reparoître revêtue d’un nouveau corps ; après avoir dissipée dans l’air, ou dans l’eau, cachée dans les feuilles des plantes, ou dans la chair des animaux, se retrouveroit-elle dans la semence de l’animal qu’elle devroit réproduire ?

IV

Cette partie ne pourroit-elle jamais reproduire qu’un animal de la même espece ? ou ne pourroit-elle point produire toutes les especes possibles, par la seule diversité des combinaisons des parties auxquelles elle s’uniroit[1] ?


fin de la seconde partie.




  1. Non omnis moriar ; multaque pars meî
        Vitabit Libitinam. Q. Hor. Carm. lib. III.