noît la quantité de ce mouvement ; on fçait quelle différence il doit produire dans la diftanec de chaque Etoile au Zenith ; & l’on eft toujours à lieu d’y avoir égard, fi le temps écoulé entre les obfervations eft affez confidérable pour que cette différence foit fenfible. Il y a encore dans les Etoiles, l’apparence d’un autre mouvement, par lequel chacune femble décrire dans les Cieux une petite Ellipfe. M. Bradley eff le premier qui l’ait découvert : ce mouvement eft très-régulier, & très — affujéti à la Théorie ; mais c’eft à une Théorie très-fubtile. L’apparence de ce mouvement vient de la combinaifon du mouvement de la lumière de l’Etoile, avec le mouvement de la Terre dans fon orbite. Ces deux mouvemens changent la direction, fuivant laquelle l’Obfervateur recevroit le rayon viluel ou la lumière de l’Etoile, fi cette lumière venoit trouver la Terre en repos, ou fi la viteffe de cette lumière étoit incomparablement plus grande.que celle de la Terre.
Il en eff ainfi de la direction qu’il faut donner au fufil, pour que le plomb frappe l’oifeau qui vole : au lieu d’ajufter directement à l’oifeau, le Chaffeur tire un peu au-devant, & tire d’autant plus au-devant, que le vol de l’oifeau eff plus rapide par rapport à la viteffe du plomb. Il eft évident, que dans cette comparailbn, l’oifeau reprélènte la Terre, & le plomb repreiènte la lumière de l’Etoile qui la vient frapper.
On déduit de là tous les fymptômes & toutes les règles de ce mouvement ; & la Théorie de M. Bradley, à laquelle il n’a été conduit que par les obfervations, s’y eft toujours trouvée parfaitement conforme *.
Ce mouvement connu & réglé, eft dans le même cas que celui dont nous avons déjà parlé. On fera toujours à lieu d’en,’tenir compte, s’il eft néceffaire ; & il ne fçauroit caulèr d’erreur dans, la melure des degrés.
Mais outre ces mouvemens, n’y en a-t-il point quelqu’autre dans les Etoiles, dont jufqu’ici l’on ne connoît ni la quantité ni la loi ? M. Bradley, avec un infiniment excellent de 12. pieds de rayon, auquel, les plus petits écarts des Etoiles ne pourraient échapper, a iiiivi
- Voyez les Tranfa&iens Fbtlofofbiquts, N°. 4 « 6.
