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— Ah ! Et… puis-je vous demander son nom ?

— Je venais pour vous le dire et pour vous consulter. C’est M. Gaston du Boys de Lucelles !

Je faillis m’écrier : « Le misérable ! » mais je me tus, et, après un silence j’articulai :

— Oui, très bien. Je ne vois aucun inconvénient.

Le pauvre homme me serra les mains : « Nous la marierons le mois prochain », dit-il.


M. Gaston du Boys de Lucelles était un garnement de bonne famille qui, ayant mangé l’héritage paternel, et fait des dettes par mille moyens indélicats, cherchait un nouveau moyen quelconque pour se procurer de l’argent.

Il avait trouvé celui-là.

Beau garçon, d’ailleurs, bien portant, mais viveur, de la race odieuse des viveurs de province, il me parut nous promettre un mari suffisant dont on se débarrasserait ensuite avec une pension.

Il vint dans la maison faire sa cour et faire la roue devant cette belle fille idiote, qui semblait lui plaire d’ailleurs. Il apportait des fleurs, lui baisait les mains, s’asseyait à ses pieds et la regardait avec des yeux tendres ; mais elle ne prenait