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que le curé attaqua gaillardement. Je l’excitais à manger, lui versant à boire, lui rappelant des souvenirs de bons repas normands pour activer son appétit.

Quand il eut fini, il repoussa son assiette devant lui en déclarant : « Voilà, c’est fait, j’ai mon compte » mais j’avais mes réserves ; je connaissais le faible du bonhomme, et je rapportai un pâté de volaille, une salade de pommes de terre, un pot de crème et du vin fin qu’on n’avait pas achevé.

Il faillit tomber à la renverse et s’écria : « Nom d’un petit bonhomme, quel garde-manger ! »

Et il reprit son assiette, en se rapprochant de la table. La nuit s’avançait, il mangeait toujours ; et je cherchais un moyen de me tirer d’affaire, sans en découvrir un seul qui me parût pratique.

Enfin, mon oncle se leva. Je me sentais défaillir. Je voulus le retenir encore : « Allons, mon oncle, un verre d’eau-de-vie ; c’est de la vieille ; elle est bonne. » Mais il déclara : « Non, cette fois, j’ai mon compte. Voyons ton logement. »

On ne résistait pas à mon oncle, je le savais ; et des frissons me couraient dans