pas ; c’était bien à nous qu’on en voulait. Je passai vite un pantalon, je mis mes savates et courus à la porte du vestibule, craignant un malheur. Mais, avant d’ouvrir, je demandai : « Qui est là ? Que me veut-on ? »
Une voix, une grosse voix, celle de mon oncle, répondit : "C’est moi, Jean, ouvre vite, nom d’un petit bonhomme, je n’ai pas envie de coucher dans l’escalier.
Je me sentis devenir fou. Mais que faire ? Je courus à la chambre, et, d’une voix haletante, je dis à Louise : « C’est mon oncle, cache-toi. » Puis, je revins, j’ouvris la porte du dehors ; et le curé Loisel faillit me renverser avec sa valise en tapisserie.
Il cria : « Qu’est-ce que tu faisais donc, galopin, pour ne pas m’ouvrir ? »
Je répondis en balbutiant : « Je dormais, mon oncle. »
Il reprit : « Tu dormais, bon, mais ensuite, quand tu m’as parlé, là, derrière la porte. »
Je bégayais : « J’avais laissé ma clef dans la poche de ma culotte, mon oncle. » Puis, pour éviter d’autres explications, je lui sautai au cou, l’embrassant avec violence.