qui s’est fait épouser par un vieux millionnaire.
Je n’approuve pas la conduite de cette jeune fille. Elle avait dix-neuf ans, était fort jolie et puis elle était aimée d’un jeune homme charmant, un journaliste, qu’elle aimait aussi, je crois.
Celle-là je la blâme et je la plains en même temps ; elle a, sans y être forcée, sacrifié le bonheur à la richesse.
Pour moi, je n’ai pas de bonheur à sacrifier (personne ne m’a jamais aimée) aussi serais-je bien heureuse de rencontrer un homme qui veuille se charger de moi et de ma famille, cela va sans dire.
Que cet homme soit vieux et laid, peu m’importe, je ne demande qu’une chose, c’est qu’il soit riche. En échange de son argent, je lui donnerai ma jeunesse et ma fidélité, peut-être même ma reconnaissance, s’il est bon.
Monsieur, j’ai pensé que, voyant beaucoup de monde, vous deviez connaître bon nombre de célibataires. Si parmi ces derniers vous en trouvez un qui ne sache pas quel usage faire de sa fortune et qui ne soit pas ennemi trop acharné du mariage, veuillez lui parler de moi. En me prenant pour femme il fera une aussi bonne action