passent soixante arrivent souvent à quatre-vingts ; et ceux qui passent quatre-vingts atteignent presque toujours la centaine, parce que ce sont les plus robustes, les plus sages, les mieux trempés. »
Deux autres encore disparurent dans l’année, l’un d’une dyssenterie et l’autre d’un étouffement. M. Daron s’amusa beaucoup de la mort du premier ; et il conclut qu’il avait assurément mangé, la veille, des choses excitantes. « La dyssenterie est le mal des imprudents ; que diable, vous auriez dû, docteur, veiller sur son hygiène. »
Quant à celui qu’un étouffement avait emporté, cela ne pouvait provenir que d’une maladie du cœur mal observée jusque-là.
Mais un soir le médecin annonça le trépas de Paul Timonet, une sorte de momie dont on espérait bien faire un centenaire-réclame pour la station.
Quand M. Daron demanda, selon sa coutume : « De quoi est-il mort ? » le médecin répondit : « Ma foi, je n’en sais rien. »
— « Comment, vous n’en savez rien ? On sait toujours. N’avait-il pas quelque