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musotte.

gilberte, s’approchant de la table.

J’y vais, ma tante.

madame de ronchard

Prends garde à ta robe !

léon, accourant.

Mais non, mais non, ce n’est pas ma sœur qui sert le café aujourd’hui. Le jour de son mariage ! C’est moi qui m’en charge. (À Mmede Ronchard.) Vous savez que je peux tout faire, ma tante, en ma qualité d’avocat.

madame de ronchard

Oh ! je connais tes mérites, Léon, et je les apprécie…

léon, riant, en lui présentant une tasse.

Trop bonne.

madame de ronchard, après avoir pris la tasse, sèche.

… pour ce qu’ils valent !

léon, à lui-même, retournant à la table.

V’lan ! le petit coup de patte… Ça ne manque jamais.(Offrant une autre tasse à Martinel.) Trois morceaux, n’est-ce pas, monsieur Martinel, et un peu de fine champagne ? Je sais vos goûts. Nous vous soignerons bien, allez !

martinel.

Merci, mon ami.