Car je ne vous vois pas faisant tourner les têtes.
Je ne dirai point si j’ai réussi…
Non. Vous ne devez pas être heureux en amours.
Eh bien ! nous allons voir ce que vous savez faire.
Supposons qu’une femme, habile en l’art de plaire,
Se trouve en tête-à-tête avec vous. Son… esprit
Dès longtemps attira votre cœur et le prit.
— Supposons que je sois cette femme charmante —
Vous voulez exprimer l’amour qui vous tourmente ;
Nous sommes tous deux seuls. — Allez. —
Elle attend. Il reste debout devant elle dans une pose embarrassée.
Eh bien, c’est tout ?
On peut sans péril écouter jusqu’au bout.
Alors changeons de rôle, et soyez la bergère.
Je vais improviser. Asseyez-vous, — ma chère. —
Elle prend le chapeau du marquis ; s’en coiffe ; fléchit un genou devant lui, et, avec une moquerie dans la voix.
Plus je cours, plus il va vite.
Mais ce bonheur qui m’évite,
Dis, n’est-il pas dans ton cœur ?
Je cherche la douce fièvre ;
Mais elle me fuit toujours.
Cette fièvre des amours,