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Madame de Sallus.

Oui.

Jacques de Randol.

Oh ! par exemple !… Et quand le domestique est venu, vous l’avez prié de reconduire votre mari ?

Madame de Sallus.

Vous trouvez cela plaisant ?

Jacques de Randol.

Non, ma chère amie, cela me désole, mais je ne puis m’empêcher de juger la situation originale. Pardonnez-moi… Et après ?

Madame de Sallus.

J’ai demandé ma voiture. Alors, aussitôt après le départ de Joseph, il m’a dit, avec cet air arrogant que vous lui connaissez : « Aujourd’hui ou demain, peu m’importe !… »

Jacques de Randol.

Et ?…

Madame de Sallus.

C’est presque tout.

Jacques de Randol.

Presque ?…

Madame de Sallus.

Oui, car je me barricade chez moi à présent, dès que je l’entends rentrer.