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M. de Sallus.

Je n’y suis plus.

Madame de Sallus.

Je dis : « Combien vous a coûté, en trois mois, la plus charmante de vos maîtresses, en argent, bijoux, soupers, dîners, théâtre, etc., etc., entretien complet, enfin ?

M. de Sallus.

Est-ce que je sais, moi ?

Madame de Sallus.

Vous devez savoir. Voyons, faisons le compte. Donniez-vous une somme ronde, ou payiez-vous les fournisseurs séparément ? Oh ! vous n’êtes pas homme à entrer dans le détail, vous donniez la somme ronde.

M. de Sallus.

Madeleine, vous êtes intolérable.

Madame de Sallus.

Suivez-moi bien. Quand vous avez commencé à me négliger, vous avez supprimé trois chevaux dans vos écuries : un des miens et deux des vôtres ; plus un cocher et un valet de pied. Il fallait bien faire des économies intérieures pour payer les nouvelles dépenses extérieures.

M. de Sallus.

Mais ce n’est pas vrai.