jamais cru que tu m’épouserais... Notre petit, regarde-le, comme il est joli, et comme il grandit... il s’appelle Jean aussi, comme toi... J’ai mes deux petits Jean, à moi, bien à moi !... Comme je suis heureuse ! Tu ne sais pas ? Il a marché aujourd’hui pour la première fois... (Elle rit de nouveau, les bras tendus, montrant l’enfant qu’elle croit apercevoir devant elle.)
JEAN, pleurant.
Musotte, Musotte, tu me reconnais ?
MUSOTTE.
Je crois bien que je te reconnais, puisque je suis ta femme ! Embrasse-moi, chéri ; embrasse-moi, mon amour...
JEAN, la prend dans ses bras, sanglotant, répétant:
Musotte, Musotte !
(A ce moment, Musotte se lève sur son séant, montre du geste à Jean le berceau vers lequel il se dirige en lui faisant : « Oui ! oui ! » de la tête. Quand Jean est arrivé près du berceau, Musotte, qui s’est levée sur les genoux, retombe inanimée sur la chaise longue.)
JEAN, effrayé, appelant.
Pellerin ! Pellerin !