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Saint-Tropez, 12 avril.


Nous sommes partis ce matin, vers huit heures, de Saint-Raphaël par une forte brise de nord-ouest.

La mer sans vagues dans le golfe était blanche d’écume, blanche comme une nappe de savon, car le vent, ce terrible vent de Fréjus qui souffle presque chaque matin, semblait se jeter dessus pour lui arracher la peau, qu’il soulevait et roulait en petites lames de mousse éparpillées ensuite, puis reformées tout aussitôt.