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SUR L’EAU

tal. Un jet d’eau monte sous les arbres et s’émiette en retombant dans un large bassin de marbre dont le fond est sablé de poudre d’or. Je m’y baignerais à tout moment, entre deux pipes, deux rêves ou deux baisers.

J’aurais des esclaves noirs et beaux, drapés en des étoffes légères et courant vite, nu-pieds sur les tapis sourds.

Mes murs seraient moelleux et rebondissants comme des poitrines de femmes, et, sur mes divans en cercle autour de chaque appartement, toutes les formes