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La pâte tendre est inimitable comme beauté, comme transparence ; et, cuite à de basses températures, elle peut recevoir les nuances les plus variées.

La pâte dure, cuite à 1 800 degrés, n’acceptait jusqu’ici qu’un nombre limité de tons, les couleurs se vitrifiant à la chaleur excessive qu’exige cette porcelaine.

Aujourd’hui, la question semble résolue par l’habile administrateur de la manufacture, M. Lauth. Il a trouvé une pâte intermédiaire, unissant les qualités des deux autres, la solidité et la beauté.



Mais visitons par le commencement le grand établissement national.

On entre d’abord dans le musée. Il présente des échantillons de toutes les porcelaines ou faïences connues ; mais tous ces modèles ne sont pas aussi beaux qu’on le pourrait désirer.

Voici les principales pièces :

Tout au fond de la galerie, on aperçoit une grande faïence émaillée du dixième siècle, une Vierge blanche, de l’école de