Christiane, qui pouvait à peine marcher. Le chemin leur parut long, à travers le bois, puis ils arrivèrent sur une crête couverte de hautes herbes et qui conduisait, en montant toujours, aux bords de l’ancien cratère.
Louise et Gontran, arrêtés au faîte, grands et minces tous deux, avaient l’air debout dans les nuages.
Quand on les eut rejoints, l’âme exaltée de Paul Brétigny eut un élan de lyrisme.
Autour d’eux, derrière eux, à droite, à gauche, ils
étaient entourés de cônes étranges,
décapités, les uns élancés, les autres
écrasés, mais tous gardant leur
bizarre physionomie de volcans
morts. Ces lourds tronçons de
montagnes à cime plate s’élevaient du
sud à l’ouest, sur
un immense plateau
d’aspect désolé qui, haut
lui-même de mille
mètres au-dessus
de la Limagne,
la dominait à
perte de vue
vers l’est et le nord,
jusqu’à l’invisible
horizon, toujours voilé,
toujours bleuâtre.
Le puy de Dôme, à droite, dépassait tous ses frères, soixante-dix à quatre-vingts cratères endormis à présent. Plus loin, les puys de Gravenoire, de Crouel, de