depuis que vous êtes ici, une odeur délicieuse, à
laquelle aucune autre odeur n’est comparable, si fine,
si légère, qu’elle semble
presque…, comment dirais-je…
une odeur immatérielle ?
On la retrouve partout,
on ne la saisit nulle
part, on ne découvre pas
d’où elle sort ! Jamais,
jamais rien de plus…
de plus divin ne
m’avait troublé le
cœur… Eh bien,
c’est l’odeur de la
vigne en fleur ! Oh !
j’ai été quatre jours
à le découvrir. Et
n’est-ce pas charmant
à penser, ma
dame, que la vigne,
qui nous donne le
vin, le vin que peuvent
seuls comprendre
et savourer les esprits supérieurs, nous donne
aussi le plus délicat et le plus troublant des parfums,
que peuvent seuls découvrir les plus raffinés des sensuels ?
Et puis, reconnaissez-vous aussi la senteur puissante
des châtaigniers, la saveur sucrée des acacias, les
aromates de la montagne, et l’herbe, l’herbe qui sent
si bon, si bon, si bon, ce dont personne ne se doute ?
Elle était stupéfaite d’écouter ces choses, non pas qu’elles fussent surprenantes, mais elles lui parais-