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des petites Oriol, et il fit les présentations. Christiane aussitôt invita les jeunes filles à déjeuner. Elles acceptèrent en rougissant et en saluant avec des révérences.

Les fidèles commençaient à arriver.

Elles s’assirent toutes les trois sur trois chaises d’honneur, qu’on leur avait préparées au bord du chœur, en face de trois autres occupées par de jeunes garçons endimanchés, fils du maire, de l’adjoint et d’un conseiller municipal, choisis pour accompagner les quêteuses et pour flatter l’autorité locale.

Tout se passa fort bien d’ailleurs.

L’office fut court. La quête donna cent dix francs qui, joints aux cinq cents d’Andermatt, aux cinquante francs du marquis et aux cent francs de Paul Brétigny, faisaient un total de sept cent soixante, ce qui n’était jamais arrivé dans la commune d’Enval.

Puis, après la cérémonie on emmena à l’hôtel les petites Oriol. Elles paraissaient un peu intimidées, sans gaucherie cependant, et ne parlaient guère, plutôt par modestie que par crainte. Elles déjeunèrent à table d’hôte, et elles plurent aux hommes, à tous les hommes.

L’aînée, plus grave, la cadette, plus vive, l’aînée plus comme il faut, au sens vulgaire du mot, la cadette, plus gracieuse, elles se ressemblaient pourtant aussi complètement que peuvent se ressembler deux sœurs.

Dès que le repas fut fini, on se rendit au Casino