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gneurs sont toujours des prisonniers, les cabines de bain sont des cellules, la salle des douches un cachot, et l’endroit où le docteur Bonnefille pratique les lavages de l’estomac au moyen de la sonde Baraduc, une salle de tortures mystérieuse. Il ne salue aucun homme en vertu de ce principe que tous les condamnés sont des êtres méprisables. Il traite les femmes avec beaucoup plus de considération, par exemple, considération mêlée d’étonnement, car il n’en avait pas sous sa garde dans la prison de Riom. Cette retraite n’étant destinée qu’aux mâles, il n’a pas encore l’habitude de parler aux personnes du sexe. — L’autre, c’est le caissier. Je te défie de lui faire écrire ton nom ; tu vas voir. »

Et Gontran, s’adressant à l’homme de gauche, articula lentement :

— Monsieur Séminois, voici ma sœur, Mme Andermatt, qui désire un abonnement de douze bains.

Le caissier, très grand, très maigre, l’air très pauvre, se leva, entra dans son bureau, situé en face du cabinet du médecin inspecteur, ouvrit son livre et demanda :

— Quel nom ?

— Andermatt.

— Vous dites ?

— Andermatt.

— Comment épelez-vous ?

— A-n-d-e-r-m-a-t-t.

— Très bien.