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Châtel-Guyon n’ait indisposé longtemps contre cette station aujourd’hui prospère une partie au moins des grands médecins qui auraient pu la patronner dès l’origine.

Je vous propose donc de donner tout simplement le nom de ma femme à la première source découverte et le nom de Mlles Oriol aux deux autres. Nous aurons ainsi les sources Christiane, Louise et Charlotte. Ca va très bien ; c’est très gentil. Qu’en dites-vous ?

Son avis fut adopté même par le docteur Latonne, qui ajouta :

— On pourrait alors prier MM. Mas-Roussel, Cloche et Rémusot d’être parrains et d’offrir le bras aux marraines.

— Parfait, parfait, dit Andermatt. Je cours chez eux. Et ils accepteront. J’en réponds ! Ils accepteront. Donc rendez-vous à trois heures, à l’église où le cortège se formera.

Et il repartit en courant.

Le marquis et Gontran le suivirent presque aussitôt. Les deux Oriol, coiffés de chapeaux de forme haute, se mirent en marche à leur tour côte à côte, graves et tout noirs sur la route blanche ; et le docteur Latonne dit à Paul, arrivé seulement la veille pour assister à la fête :

— Je vous ai retenu, mon cher Monsieur, afin de vous montrer une chose dont j’attends merveille. C’est mon institut médical de gymnastique automotrice.