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L’absence d’Andermatt se prolongeait. M. Aubry-Pasteur faisait des fouilles. Il trouva de nouveau quatre sources qui donnaient à la nouvelle Société deux fois plus d’eau qu’il n’en fallait. Le pays entier, affolé par ces recherches, par ces découvertes, par les grandes nouvelles qui couraient, par les perspectives d’un avenir éclatant, s’agitait et s’enthousiasmait, ne parlait plus d’autre chose, ne pensait plus à autre chose. Le marquis et Gontran eux-mêmes passaient leurs jours autour des ouvriers qui sondaient les veines du granit, et ils écoutaient avec un intérêt grandissant les explications et les leçons de l’ingénieur sur la nature géologique de l’Auvergne. Et Paul et Christiane s’aimaient librement, tranquillement, dans une sécurité absolue, sans que personne s’occupât d’eux, sans que personne devinât rien, sans que personne songeât même à les épier, car toute l’attention, toute la curiosité, toute la passion de tout le monde étaient absorbées par la station future.

Christiane avait fait comme un adolescent qui s’enivre une première fois. Le premier verre, le