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II
’était maintenant une question brûlante, que celle des médecins dans Enval. Ils s’étaient brusquement emparés du pays, de toute l’attention, de toute la passion des habitants. Jadis les sources coulaient sous l’autorité du seul docteur Bonnefille, entre les animosités inoffensives du remuant docteur Latonne et du placide docteur Honorat.
C’était bien autre chose, à présent.
Dès que le succès préparé pendant l’hiver par Andermatt se fut tout à fait dessiné, grâce au concours puissant de MM. les professeurs Cloche, Mas-Roussel et Rémusot, qui avaient apporté chacun un contingent de deux ou trois cents malades au moins, le docteur Latonne, inspecteur du nouvel établissement, était devenu un gros personnage,