cents francs qui est perdu, tout à fait perdu !
Gontran reprit :
— Non, mon cher, en comptant bien la perte ne s’élève pas à plus du quart, mettons au tiers, si vous voulez ; soit à sept cent soixante-six francs. Vos invités auront donc joui de quinze cent trente-deux francs de fusées. Ça n’est pas mal, en vérité.
La colère du banquier se tourna vers son beau-frère. Il le prit brusquement par le bras :
— Vous, j’ai à vous parler d’une façon sérieuse. Puisque je vous tiens, faisons un tour dans les allées. J’en ai pour cinq minutes, d’ailleurs.
Puis, se tournant vers Christiane :
— Je vous confie à notre ami Brétigny, ma chère ; mais ne restez pas longtemps dehors, ménagez-vous. Vous pourriez attraper froid, vous savez. Prenez garde, prenez garde !
Elle murmura :
— Ne craignez rien, mon ami.
Et Andermatt entraîna Gontran.
Dès qu’ils furent seuls, un peu loin de la foule, le banquier s’arrêta.
— Mon cher, c’est de votre situation financière que je veux vous parler.
— De ma situation financière ?
— Oui la connaissez-vous, votre situation financière ?