Page:Maupassant - Monsieur Parent.djvu/283

Cette page a été validée par deux contributeurs.

SOLITUDE


C’était après un dîner d’hommes. On avait été fort gai. Un d’eux, un vieil ami, me dit :

— Veux-tu remonter à pied l’avenue des Champs-Élysées ?

Et nous voilà partis, suivant à pas lents la longue promenade, sous les arbres à peine vêtus de feuilles encore. Aucun bruit, que cette rumeur confuse et continue que fait Paris. Un vent frais nous passait sur le visage, et la légion des étoiles semait sur le ciel noir une poudre d’or.