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L’abbé les avait prévenus qu’ils seraient sous ses ordres pendant ces deux mois d’été : et il leur fit un sermon bien senti sur leurs devoirs envers lui, sur la façon dont il entendait les gouverner, sur la méthode qu’il emploierait envers eux.

C’était un abbé d’âme droite et simple, un peu phraseur et plein de systèmes.

Son discours fut interrompu par un profond soupir que poussa leur voisine. Il tourna la tête vers elle. Elle demeurait assise dans son coin, les yeux fixes, les joues un peu pâles. L’abbé revint à ses disciples.

Le train roulait à toute vitesse, traversait des plaines, des bois, passait sous des ponts et sur des ponts, secouait de sa trépidation frémissante le chapelet de voyageurs enfermés dans les wagons.

Gontran de Vaulacelles, maintenant, interrogeait l’abbé Lecuir sur Royat, sur les amusements du pays. Y avait-il une rivière ? Pouvait-on pêcher ? Aurait-il un cheval, comme l’autre année ? etc.