deux qui gagnons le bois par la droite, tandis que les deux frères vont attaquer par la gauche. Simon a la direction des chiens qu’il traîne, tous les trois attachés au bout d’une corde.
Car nous ne chassons pas la bécasse, mais le lapin. Nous sommes convaincus qu’il ne faut pas chercher la bécasse, mais la trouver. On tombe dessus et on la tue, voilà. Quand on veut spécialement en rencontrer, on ne les pince jamais. C’est vraiment une chose belle et curieuse que d’entendre dans l’air frais du matin, la détonation brève du fusil, puis la voix formidable de Gaspard emplir l’horizon et hurler : « Bécasse. — Elle y est. »
Moi je suis sournois. Quand j’ai tué une bécasse, je crie : « Lapin ! » Et je triomphe avec excès lorsqu’on sort les pièces du carnier, au déjeuner de midi.
Donc nous voilà, maître Picot et moi, dans le petit bois dont les feuilles tombent avec un murmure doux et continu, un murmure sec, un peu triste, elles sont mortes. Il fait froid,