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— Je veux bien.

Et il me précéda dans sa maison.

Les pièces du bas étaient énormes, nues, tristes, semblaient abandonnées. Des assiettes et des verres traînaient sur des tables, laissés là par les serviteurs à peau basanée qui rôdaient sans cesse dans cette vaste demeure. Deux fusils pendaient à deux clous sur le mur ; et, dans les encoignures, on voyait des bêches, des lignes de pêche, des feuilles de palmier séchées, des objets de toute espèce posés au hasard des rentrées et qui se trouvaient à portée de la main pour le hasard des sorties et des besognes.

Mon hôte sourit :

— C’est le logis, ou plutôt le taudis d’un exilé, dit-il, mais ma chambre est plus propre. Allons-y.

Je crus, en y entrant, pénétrer dans le magasin d’un brocanteur, tant elle était remplie de choses, de ces choses disparates, bizarres et variées qu’on sent être des souvenirs. Sur les murs deux jolis dessins de