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Madame Bascule. — Une petite… une petite… je m’entends, lui a tourné la tête, lui a fait je ne sais quoi, non, je ne sais quoi… et il s’en va l’épouser, ce sot, ce grand bête, et il lui porte mon bien en mariage, mon bien du Bec-de-Mortin… Ah ! mais non, ah ! mais non… J’ai un papier, le voilà… Qu’il me rende mon bien, alors. Nous avons fait un acte de notaire pour le bien et un acte de papier privé pour l’amitié. L’un vaut l’autre. Chacun son droit, est-ce pas vrai ?

Elle tend au juge de paix un papier timbré grand ouvert.

Isidore Paturon. — C’est pas vrai.

Le juge de paix. — Taisez-vous. Vous parlerez à votre tour. (Il lit.)

« Je soussigné, Isidore Paturon, promets par la présente à Mme  Bascule, ma bienfaitrice, de ne jamais la quitter de mon vivant, et de la servir avec dévouement.

Gorgeville, le 5 août 1883. »

Le juge de paix. — Il y a une croix comme signature ; vous ne savez donc pas écrire ?